Combien donnez-vous l'épisode 1 de
Rent-A-Girlfriend ? Note de la communauté : 3.8
Qu'est-ce que c'est?
Kazuya Kinoshita est un étudiant de 20 ans qui a échoué dans ses études. Il a toutefois réussi à embrasser sa petite amie une fois, mais elle l'a largué au bout d'un mois! Ne voulant plus jamais revivre une telle situation, il part en quête d'une nouvelle copine en s'aidant d'une application spéciale permettant de louer une petite amie. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Chizuru Mizuhara qu'il trouve tout à fait à son goût. Mais la suite ne se déroule pas comme prévu et Kazuya s'embarque dans une situation plutôt gênante...
Rent-A-Girlfriend est diffusé sur Crunchyroll le vendredi à 20 h.
Comment était le premier épisode?
Bruno de la Cruz
Note :
L'anime Rent-A-Girlfriend est très certainement critiquable en bien des points. Même si on peut attendre quelques épisodes afin de savoir ce que l'auteur veut nous dire, on remarque très vite des éléments pour le moins discutables, sans compter de son aspect déjà-vu.
Si vous suivez mes lignes depuis plusieurs mois, alors vous savez que ces dernières ne s'intéressent quasi exclusivement qu'à la forme. Et tout aussi critiquable l'anime soit-il, il avance un premier épisode relativement convaincant en termes de production. Celle-ci est assurée par un studio que l'on ne présente plus, TMS Ent (et non sa sœur TMS, la confusion semble persister). On retrouve Kazuomi Koga à la réalisation, soit un nom bien moins célèbre. Passé le temps d'un épisode (ou deux) sur Akame ga KILL!, Re;Zero ou encore Tetsuwan Birdy Decode, le réalisateur tient ici son 3e projet en tant que directeur principal. Si vous voulez en apprendre plus, n'hésitez pas à suivre son compte Twitter, il semble y être très actif (https://twitter.com/the_red_scanner).
La bonne tenue de cette ouverture tient d'abord en son rythme, comme souvent avec une comédie romantique, mais nous notons de belles petites idées ci ou là, exploitant le matériel d'origine signé Reiji Miyajima (quelques dialogues sont marrants). On y trouve des gimmicks typiques du genre, mais avec tout ce qui existe dans le registre, on sait combien il est dur de tirer son épingle du jeu (n'est pas Kaguya-sama: Love is War qui veut!). Il y a ce plan, très simple, de Kazuya dessiné de façon minimaliste que je trouve très marrant (voir visuel). Je dois dire que le chara design de l'animatrice Kanna Hirayama (https://twitter.com/kaaaaaappe) est aussi efficace : ni totalement random, ni une tare à animer, elle offre un résultat équilibré, qui peut éviter le (grand) vide en cas d'animation plus faiblarde. À suivre.
On ne peut pas sortir de séquence particulièrement brillante de ce premier épisode, mais ne croyez pas que l'acting est fainéant. Les réactions plutôt exagérées sont les meilleurs moments (quand Mizuhara s'énerve), et on est content de voir que les scènes un peu hot ne font pas l'objet d'un traitement plus qualitatif.
Est-ce qu'on doit garder un œil attentif sur Rent-A-Girlfriend ? Je ne suis pas sûr que le projet soit un cinq étoiles, mais entre TMS Ent et Kanna Hirayama (si elle occupe le poste de sakkan, on peut voir débarquer de beaux talents, le temps d'une séquence ou deux. Au-delà de ça, je crois que le titre peut faire sourire, si on oublie son sujet (à voir comment le traitement évolue, pas de conclusions hâtives!)
Damien Hilaire
Note :
Kazuya Kinoshita, 20 ans, célibataire libre comme l'air. Du moins depuis aujourd'hui. Kazuya vient de se faire plaquer par sa copine, il a du mal à l'encaisser. Cela faisait un mois qu'il sortait avec elle, c'était sa première relation et malgré ses tentatives de rapprochement, elle n'a pas répondu à ses avances. Résolue à couper les ponts, elle l'a même bloqué sur Twitter.
Triste à en mourir, Kazuya rumine en sanglotant dans son lit. Alors qu'il traîne sur son portable, il découvre une application du nom de Diamond. Le concept? Des petites amies à louer à l'heure. Un large panel de choix lui est offert pour la modique somme de 5 000 yens par heure (environ 41 euros). Déprimé, il finit par tenter l'expérience avec l'une des filles présentées. Alors qu'il s'attend à voir débarquer un laideron surmaquillé, il découvre Chizuru, une jeune fille magnifique sous tous les angles.
Après avoir encaissé le prix demandé pour la journée, voilà les deux tourtereaux occasionnels partis en balade à l'aquarium. La journée se passe bien, Chizuru a même fini par tenir la main de Kazuya en marchant dans la rue, ce qui lui a fait tout drôle. Bien content de son rendez-vous galant, il vérifie les antécédents de Chizuru sur Internet et là, surprise : elle a plein de fans et plein d'autres que lui lui ont tenu la main. Kazuya se sent trahi et décide de pourrir sa note. Pour autant il retente l'expérience une nouvelle fois. Chizuru a appris du rendez-vous précédent. Mais quelque chose cloche, Kazuya n'est pas dans le même état d'esprit, il cherche à découvrir qui elle est réellement derrière son masque. La vérité risque de lui déplaire.
Rent-A-Girlfriend pourrait être un titre romcom intéressant. C'est original, le sujet est peu abordé et ça pourrait en dire long sur la pratique qui est bien réelle. Car oui au Japon nous pouvons louer des petites amies comme s'il s'agissait d'une voiture, faut la rendre propre et il est interdit de l'amener faire un tour à l'hôtel pour plus si affinité. La marchandisation des sentiments est un concept particulier mais qui fonctionne à merveille dans un pays qui a tant de mal avec les relations en général. C'est un système d'escort néanmoins malsain, avec tout ce que ça implique de comédie, de faux semblants et de factice. Visiblement ça ne dérange pas les Japonais, notamment les otaku, au contraire de Kazuya.
Mais la série survole le concept pour n'en faire qu'un gimmick servant la romance. Enfin si romance il y a (et il y en aura, ça ne fait pas un plis). Dans les faits, Rent-A-Girlfriend ressemble pour l'instant à un genre de Nisekoi qui fait grincer des dents. Et ça nous ne pouvons pas l'imputer au studio TMS ou même au réalisateur Kazuomi Koga, c'est une tare du manga et ils font de leur mieux pour adapter ce qu'on leur a demandé. D'ailleurs c'est plutôt joli sans être incroyable. Une surprise tout de même, la présence de Hyadain à la musique, cet artiste se fait rare et il est d'autant plus curieux de le retrouver ici à un poste autre que le générique. Mais cela reste bien maigre en comparaison.
Pa Ming Chiu
Note :
Kazuya Kinoshita, un étudiant de 20 ans, a enfin trouvé une petite amie! Mais pas de bol, la relation n'aboutit à rien et sa copine le plaque au bout d'un mois. Profondément déçu, il fait appel à une agence qui permet de louer une petite amie pour la journée. Ne faisant pas les choses à moitié, son choix se porte sur une des filles les plus populaires du moment, Chizuru Mizuhara.
Le RDV est platonique, simulé, et n'a que pour vocation d'apporter un peu de réconfort moral, mais Kazuya se prend au jeu et craque pour sa fausse petite-amie.
Toutefois, son second rendez-vous avec elle ne se déroule pas comme prévu. Par un malheureux concours de circonstances, les deux jeunes gens rencontrent leurs familles respectives qui vont alors croire à cette relation…
Le point de départ est amusant et on imagine facilement que Kazuya et Chizuru vont continuer de jouer la comédie, d'une manière ou d'une autre. Il ne faut pas se fier aux premières apparences : malgré quelques grosses ficelles classiques du genre, le récit ne fait pas tant que ça dans la facilité et sait prendre des détours intéressants.
Notons aussi que les personnages sont bien caractérisés et plutôt attachants pour l'instant. Il serait par ailleurs tentant de faire un parallèle avec le problème de prostitution adolescente qui gangrène le Japon, ou encore d'y voir une relecture moderne de l'institution des geishas (qui, pour rappel, sont juste des dames de compagnie qui n'assurent aucun service sexuel), mais on doute que ces aspects soient réellement creusés de manière sérieuse. Pour éviter toutes désillusions, gardons à l'esprit que cette adaptation du manga de Reiji Miyajima est avant tout cataloguée comme une série harem type Love Hina, et que l'humour et les grivoiseries sont censés primer sur l'authenticité de la romance. Il n'en reste pas moins que celle-ci est quand-même charmante, bien amenée et pleine de promesses en matière d'émotions fortes. On croise d'autant plus fort les doigts pour ne pas la voir trop reléguée au second plan par la suite.
Pour finir sur l'aspect narratif, l'autre bonne surprise est dans l'humour, moins lourd que prévu et même franchement efficace par moments.
Côté réalisation, on est clairement dans le haut du panier. La mise en scène se permet quelques jolis plans et des déformations hilarantes, les character designs rendent justice au style originel du manga et il y a un bon compromis entre la qualité des dessins et leurs « animabilité ».
Notre seul regret porte sur la musique qui, en dehors du thème illustrant les moments « sentimentaux », sonne comme de la musique d'ambiance de supermarché.
EmmaNouba
Note :
Voici une série qui pourrait au premier abord rebuter tant le titre est « putaclic ». Eh bien, en fait, le premier épisode est réussi et assez drôle. TMS Entertainment, studio très connu notamment pour son travail sur Detective Conan, Lupin III, mais aussi Fruits Basket (la version 2019/2020), propose ici l'adaptation du manga éponyme de Reiji Miyajima. Aux manettes, on trouve Kazuomi Koga (Rainy Cocoa, Welcome to Rainy Color), Mitsutaka Hirota signe le script (Bayonetta: Bloody Fate), et l'on doit les character designs à Kanna Hirayama (Uzamaid!). Tout ce petit monde s'est mis en quatre pour rendre cette bluette rigolote et bien sympathique. On serait presque dans un récit digne de Marivaux entre quiproquos et coups du destin!
Le héros (enfin plutôt l'anti-héros), Kazuya Kinshita, 20 ans, a tout de l'étudiant coincé et quelque peu à la ramasse. Il ne se remet pas de sa rupture. Il faut dire que la charmante demoiselle était sa première petite amie et le gars n'a pas du tout de chance avec la gente féminine. On peut comprendre pourquoi car le jeune homme est carrément libidineux, voire flippant. Bref, dès le début de la série, le portrait du personnage principal n'est pas très flatteur et l'on a presque pitié de lui (presque, car tout de même, il est glauque). Pour se remettre de son malheur, il a l'idée saugrenue pour nous autres de louer une petite copine. Et tant qu'à faire, il jette son dévolue sur la plus jolie et la plus populaire : la délicieuse Chizuru Mizuhara. Mais comme c'est un crétin, il va tomber sous son charme et lui reprocher d'être gentille! Tout cela ne serait pas drôle s'ils n'étaient rapidement piégés par des éléments extérieurs : les grands-mères soignées dans le même hôpital, le fait qu'ils soient voisins et autres subtilités du scénario qu'on vous laissera découvrir.
Evidemment avec un personnage totalement obsédé on pourrait sombrer dans l'ecchi, et on le frôle parfois, mais tout est fait pour tourner ce pauvre garçon en ridicule et cela donne une série pleine d'humour qui se regarde sans souci. On en vient à plaindre ce représentant de la gente masculine qui ne sait vraiment pas y faire avec les filles. Ce qui pourrait être triste (louer une petite amie, attention, en tout bien tout honneur, le plus hot qu'elle fait est de lui donner la main) et paraître comme une énième sexualisation de la femme ne l'est pas. Elle tient les rênes et considère cela comme un boulot qu'elle exerce avec sérieux et en posant clairement les limites dès le début. Peu à peu, comme ils vont être obligés de continuer ce jeu de faux semblants, on se demande si la belle va succomber aux charmes (hum, lesquels en fait?) du jeune puceau…
Rent-A-Girlfriend détaille aussi une galerie de personnages intéressants entre la grand-mère excentrique et hyper connectée, l'ex petite amie totalement manipulatrice et les copains d'enfance de notre pauvre petit gars. Ce n'est pas la série du siècle, mais l'on passe un bon moment.